On a fait le test : une même question à 3 personnes différentes… 3 réponses différentes à la même question.
Cette question est pourtant simple : « Qu’est-ce que le consentement numérique ? » Tentez de le définir en une phrase… et vous verrez que la complexité de la réponse est inversement proportionnelle à la simplicité de la question.
La difficulté de trouver une réponse facile et universelle est encore plus importante quand il s’agit de parler de consentement numérique sur… une application de rencontres.
Pourquoi ? Parce que la notion de consentement numérique vient se superposer à celle de consentement… tout court.
Qu’entend-on par consentement numérique ?
Le consentement numérique, c’est d’abord cette permission consciente. Une permission consciente que donne un utilisateur pour qu’une plateforme collecte, traite ou partage ses données en ligne. Il ne s’agit pas seulement d’un simple clic sur « Accepter ». C’est un acte réfléchi, éclairé et réversible. D’ailleurs, l’Union Européenne l’encadre strictement : selon le RGPD, le consentement doit être libre, spécifique, éclairé et explicite.
Mais au-delà du cadre légal, le consentement numérique est aussi une question d’éthique : qui décide de ce qui peut être fait avec nos données ? La Commission Européenne considère que confier ses informations personnelles à un site ou une application est un « geste de confiance ».
Comment le consentement numérique s’incarne-t-il dans nos vies digitales ?
Scoop : il ne se limite pas à cocher des cases. L’accord que nous donnons en ligne peut se manifester de plusieurs manières.
Quand un site vous demande la permission d’installer des cookies, vous posez un premier acte de consentement. Votre décision va déterminer ce que le site peut suivre et comment vos données sont utilisées.
L’usage même de certaines fonctionnalités, comme la géolocalisation ou le partage de photo, peut être une forme de consentement implicite… à condition que l’utilisateur ait bien conscience des conséquences. Et surtout, ce consentement n’est pas gravé dans le marbre : il peut être retiré à tout moment, par des réglages de confidentialité, la modification d’autorisations. Ou même la suppression d’un compte.
Pourquoi le consentement numérique est-il si fondamental ?
Premier enjeu : redonner du pouvoir à l’utilisateur. Le consentement numérique nous permet de choisir ce que nous voulons partager, avec qui, et dans quel but. Sans cela, nos données pourraient être utilisées à des fins publicitaires, de profilage ou même de manipulation.
Deuxième enjeu : la confiance. Les entreprises numériques sont de plus en plus confrontées à des problématiques de transparence. En conséquence, un consentement clair renforce la crédibilité d’un service. Quand les utilisateurs comprennent quels traitements sont effectués et peuvent les contrôler, la relation devient plus équilibrée.
Où retrouve-t-on le consentement numérique dans la pratique ?
Dans pratiquement toutes nos interactions numériques. Chaque fois que vous installez une application, configurez des paramètres de confidentialité, acceptez des conditions d’utilisation ou publiez une photo, vous êtes sollicité pour donner votre consentement. Il apparaît dans les bannières de cookies, mais aussi dans les choix plus subtils : accepter qu’une appli de rencontre accède à votre position, autoriser le partage de vos photos, décider qui peut visiter votre profil.
Et vous, lisez-vous toutes les conditions d’utilisation d’un service et tout le détail des cookies sur un site ou une application ? On parie que non…
C’est justement tout l’enjeu du Workshop Tinder de début décembre à l’ISEFAC.
Nos étudiants en MBA Commerce et en Marketing Digital vont se lancer dans une immersion professionnelle autour d’un enjeu sociétal et marketing de taille. A savoir : concevoir une campagne intégrée sur le consentement pour la marque Tinder.
Un moment fort dans la vie de nos étudiants déjà prêts à relever le défi !
